- croupier
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• 1797; « associé d'un joueur » 1690; cavalier croupier 1657; de croupe♦ Employé(e) d'une maison de jeu, qui tient le jeu, paie et ramasse l'argent pour le compte de l'établissement. Râteau de croupier.croupier, èren. Employé(e) d'une maison de jeu qui tient le jeu et la banque pour le compte de l'établissement.⇒CROUPIER, subst. masc.A.— Domaine des jeux1. Employé d'un établissement de jeu, d'un casino, qui veille au déroulement normal des parties, reçoit les enjeux et paye les gagnants (selon les jeux, il tient les cartes, fait tourner la roulette, etc.). Croupier de boule, de roulette; un croupier de Monte-Carlo. Le croupier lança la boule (MALRAUX, Cond. hum., 1933, p. 358). Le geste généreux du croupier, fermant les yeux sur une tricherie (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 463) :• Les martingales, les systèmesEt les croupiers qui ont le droitDe taper de loin sur vos doigtsQuand on veut faucher une mise.COCTEAU, Théâtre de poche, 1949, p. 108.♦ Râteau de croupier. Servant à ramasser les jetons et plaques des enjeux. Mais le jeu, comme un râteau de croupier, finit par attirer l'attention de tous (REIDER, Mlle Vallantin, 1862, p. 50).2. Vx (ou HIST. DES JEUX). ,,Celui qui est de part au jeu avec quelqu'un qui tient la carte ou le dé`` (Ac. 1798-1878). ,,Il a gagné beaucoup au jeu, mais il n'en profite pas seul, il a bien des croupiers`` (Ac. 1798-1878).B.— Domaine des affaires1. Vx. Celui qui a un intérêt dans une entreprise financière (d'apr. Ac. 1798-1878 ). (attesté aussi par les dict. gén. du XIXe s.).2. Mod., DR. COMM. Dans une société de personnes, tiers pris en sous-ordre par un associé, pour partager les risques et les profits, et qui se dissimule derrière cet associé vis-à-vis des autres (d'apr. CAP. 1936 et BARR. 1967). Convention de croupier (BARR. 1974).Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1657 cavalier croupier (SCARRON, R. comique, II, 1); 2. 1690 « celui qui, à certains jeux, est associé à un autre joueur [se tenant derrière lui] » (FUR.); p. ext. 1797 « celui qui dans une maison de jeux, dirige les parties » (d'apr. BL.-W.1-5); 3. 1690 « associé secret dans un traité, une ferme » (FUR.). Dér. de croupe; suff. -ier; cf. a. fr. croupier « sédentaire, casanier [celui qui demeure assis] » 1er quart XIIIe s. ds T.-L. Fréq. abs. littér. : 48.DÉR. Croupe, subst. fém., arg. L'activité de croupier (v. ce mot A 1). [Les croupiers] vous filoutent un louis ou deux (...) Ce truc est très en vogue dans le monde de la « croupe » (HOGIER-GRISON, Hommes proie, Monde où l'on triche, 1re série, 1886, p. 122). — []. — 1re attest. 1768 « part donnée à quelqu'un dans les bénéfices d'une ferme, d'une entreprise » (doc. ds BRUNOT t. 6, p. 487, note 2); dér. régr. de croupier « associé secret dans une ferme ».croupier, ière [kʀupje, jɛʀ] n.ÉTYM. 1657; de croupe.❖———1 Personne qui monte en croupe, derrière qqn. — Adj. ou appos. || Cavalier croupier.1 (…) le chevaucheur croupier se laissa tomber à terre et se mit à rire.Scarron, le Roman comique, II, 1.2 (1676). Personne qui, étant de moitié avec un joueur de cartes, de dés, se tenait derrière lui.2 Chamillart prit des croupiers (au jeu du roi), parce que le jeu était gros (…)♦ Personne qui se tenait derrière le banquier, au jeu de la bassette.———II (1797; du sens I, 2). Mod.1 Employé, employée d'une maison de jeu, qui tient le jeu, paie et ramasse l'argent pour le compte de l'établissement. ⇒ Changeur (I.). || Les croupiers du casino de Nice, de Monte-Carlo. || Laisser un pourboire au croupier. || Rateau de croupier. — Au fém. (rare, à cause de l'homonymie. On dira plutôt : elle est croupier au casino de X). || « Un casino à la James Bond où les annonces sont faites en français par des croupières terriblement sexy » (Paris-Match, no 1280, 17 nov. 1973). || « (Elle) est la première femme croupier ou croupière de France » (Cosmopolitan, août 1984, faisant référence à un décret du 23 mai).➪ tableau Noms de métiers.2 N. m. Dr. comm. || Convention de croupier : convention selon laquelle l'associé d'une société particulière cède à une tierce personne une partie des intérêts qu'il a dans la société sans que cette tierce personne (dite croupier) entre dans la société (cf. Code civil, art. 1861).❖HOM. (Du fém.) Croupière.
Encyclopédie Universelle. 2012.